giovedì 12 aprile 2012

Vezin-le-Coquet (Rennes) : les clés et la barricade, puis l’évasion


Une "mini-mutinerie" secoue la prison de Vezin-le-Coquet

AFP | 11.04.2012 à 09h35

Une dizaine de détenus du centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet, près de Rennes, ont agressé un surveillant lors d’une "mini-mutinerie" au cours de laquelle ils ont allumé des feux dans leurs cellules, mardi 10 avril, selon une source syndicale. Quatre détenus ont été placés en garde à vue, selon la même source. Le calme était revenu peu avant 21 heures.

La mini-émeute a débuté vers 18 heures au rez-de-chaussée de l’établissement lors de la distribution des repas. Un surveillant agressé d’un coup de poing, notamment pour récupérer les clés, a été acheminé vers l’hôpital. Une dizaine de véhicules de pompiers et une dizaine de véhicules de la gendarmerie étaient stationnés mardi soir devant le centre de détention, d’où se dégageait une odeur de brûlé.

"ILS ONT ÉRIGÉ UNE MINI-BARRICADE AVEC DES MATELAS"

Des hommes de l’ERIS (équipe régionale d’intervention et de sécurité) ont été dépêchés sur place. "Les détenus attendaient pour en venir aux mains avec le personnel. Ils voulaient vraiment en découdre. Ils ont aspergé le sol de produits vaisselle et de douche, ont érigé une mini-barricade avec des matelas", a témoigné Stéphane Masson, de FO pénitentiaire, regrettant qu’il n’y ait qu’"un seul surveillant pour soixante-dix détenus".

De son côté, Eric Lemoine (CGT) a confirmé le caractère prémédité de la "mini-mutinerie". Aucun motif de revendication n’a été révélé. Selon la CGT pénitentiaire, "il y aurait un personnel blessé, mais non grièvement". Gaël Cloteau, de la CFTC pénitentiaire, s’est félicité que la "petite émeute d’une dizaine de détenus" provoquée par des longues peines n’ait pas fait tache d’huile.

Inauguré en mars 2010, le centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet compte 740 détenus pour 690 places. Il remplace la prison Jacques-Cartier de Rennes, construite en 1903, qui accueillait 351 détenus pour 330 places. En octobre 2011, la CGT du centre pénitentiaire avait dénoncé la surpopulation carcérale dans cet établissement, qui regroupait alors selon elle 768 détenus pour 690 places.


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Tentative d’évasion ce midi à la prison de Vezin-le-Coquet

Ouest-France, mercredi 11 avril 2012

Ce mercredi midi, un homme a tenté de s’évader de la prison de Vezin, près de Rennes. Une tentative qui intervient après le début de mutinerie hier soir.

Un peu avant midi ce mercredi. Des gendarmes conduisent un homme pour être écroué à la prison de Vezin-le-Coquet. L’escorte franchit la massive porte d’entrée avec le détenu. Mais avant que cette porte se referme, le détenu réussit à fausser compagnie aux gendarmes et sort du centre pénitencier. D’après des témoins de la scène, il aurait tenté de s’emparer d’une voiture qui se trouvait devant la prison. Réagissant rapidement, des gendarmes le rattrapent le plaquent au sol. Il a été placé en garde à vue et devrait être mis en examen pour tentative d’évasion. Il ne s’agirait pas d’un délinquant endurci.

Hier soir, c’est un début de mutinerie qui avait agité ce même centre pénitencier.


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Mutinerie à la prison de Vezin : des fouilles ciblées en cause ?

Ouest-France, 11 avril 2012

On en sait plus sur la mutinerie survenue à la prison de Vezin-le-Coquet, près de Rennes, hier, mardi. Une dizaine de détenus du centre de détention avait agressé un surveillant vers 18 h. Le calme était revenu vers 21 h. Quatre détenus, soupçonnés d’être les meneurs, ont été placés en garde à vue.

Coup-de-poing
Que s’est-il passé ? « Trois détenus ont agressé un surveillant. Ils lui ont donné un coup-de-poing au visage et se sont emparés de ses clefs, raconte Eric Lemoine, délégué CGT. Le surveillant a réussi à sortir de la coursive. » Les hommes ont ensuite ouvert les autres cellules et libérés une dizaine de détenus. Ils auraient tenté de sortir. Impossible, les grilles n’obéissant qu’à une commande électronique.

Feu dans une cellule
« Un feu a été allumé dans une cellule. Des produits vaisselle et de douche ont été déversés dans le couloir pour ralentir l’intervention des personnels », poursuit Eric Lemoine.

Des hommes de l’ERIS (équipe régionale d’intervention et de sécurité) ont été dépêchés sur place. Selon une autre source syndicale, ils auraient trouvé les meneurs les attendant « assis dans leurs lits ».

« Vraie fausse mutinerie »
La CGT minimise l’accident. « Ça n’a pas fait tache d’huile, c’est une vraie fausse mutinerie. Ça a occasionné plus de colère de la part des autres détenus qui voyaient le bazar », assure Eric Lemoine.

Un des meneurs serait identifié comme un islamiste radical par l’administration pénitentiaire, laquelle avait ordonné des fouilles ciblées et régulières depuis les tueries de Toulouse. « Il y a eu une commande politique où on nous a demandé de cibler des fouilles sur des détenus islamistes radicaux. Cet homme aurait voulu faire parler de lui », assure une source syndicale. Âgé de 52 ans et purgeant une peine de 23 ans de prison, il aurait agi avec de jeunes détenus de 22 ans.

Prudence...
« Ce détenu a bien fait partie des fouilles ciblées pour prosélytisme islamiste. Maintenant, est-ce qu’il y a un lien avec ce qui s’est passé, je reste prudent », tempère Eric Lemoine. Lui pointe plutôt le malaise persistant dans cette prison ouverte en mars 2010 et accueillant 740 détenus pour 590 places. « On concentre dans cette prison 36 régimes de détention différents. C’est une usine carcérale, un fourre-tout. Ce n’est pourtant pas la même approche que de gérer des longues ou des courtes peines. »

Déshumanisation
Autre problème, la déshumanisation : « C’est beaucoup d’électronique, de caméras. Le contact humain n’est plus l’essentiel du boulot. On presse des boutons, voilà. Quand vous passez la porte d’entrée, vous traversez la prison sans voir pratiquement un seul collègue. Ce n’est pas rassurant. Le message à faire passer à l’administration, c’est donc ’arrêtez de construire ces grosses usines à taille inhumaine’ ».

Contactée, la direction du centre pénitentiaire nous a redirigés vers son service communication. Laquelle n’a pas encore réagi.

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4917

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