domenica 8 aprile 2012

[Lille] Les flics travaillent, copwatch aussi


Lille : 4 avril 2012, journée de répression et vol à la tire

Mercredi 4 avril 2012 avait lieu devant le tribunal administratif un rassemblement de soutien aux 6 sans-papiers interpellés et placés en centre de rétention suite à l’occupation de l’UMP du vendredi 30 mars 2012.

Une centaine de personnes étaient présentes lors de l’audience. Habituellement, dans ce genre de situation, les soutiens peuvent pénétrer dans l’enceinte du tribunal. Les audiences sont en effet publiques. Ici ce ne fut pas le cas. Bien au contraire, le président du TA Benoît RIVAUX a souhaité que l’audience se tienne à huis clos en raison d’un trop grand risque d’occupation des locaux.

Les soutiens ont alors attendu de manière très posée et pacifique devant l’entrée du tribunal. Il est important de noter qu’à aucun moment il ne s’agissait d’une manifestation mais bien de personnes en tant qu’individus, groupes politiques ou comités venus en soutien à une audience habituellement ouverte à tous. Le tribunal administratif est habitué à ce genre de rassemblement surtout lorsqu’il s’agit d’affaires de licenciements.

Face à ces soutiens, un dispositif important de la police nationale fut déployé. Un total de 6 fourgons Renault masters étaient présents aux abords du TA. Ces fourgons appartiennent à la Compagnie Départementale d’Intervention 59 basée au Commissariat Central de Lille, bien connu pour son extrême violence, son racisme et son étroitesse d’esprit. 28 CDI ont été dénombrés. Pour rappel, Mathieu LÉGLISE, l’éborgneur au flash ball de Nantes appartenait à cette catégorie d’unité, la CDI 44.

Parmi les gradés, un total de 4 hommes étaient sur place. Tous sont parfaitement connus. Les voici en photo :

http://juralib.noblogs.org/2012/04/07/lille-les-flics-travaillent-copwatch-aussi/


Parmi eux, Yohan Tourbier de la BIVP, bien connu pour son vice et ses coups par derrière. Il est le premier à gauche.

C’est à 11h pétante que l’amusement commença pour la CDI 59. Sans aucune raison apparente, et alors que la situation était parfaitement calme, une charge particulièrement violente fut menée à l’encontre des soutiens avec la bénédiction de la hiérarchie présente sur place.

Deux catégories de personnes ont été visées.

D’un côté, les sans-papiers venus aider leurs camarades emprisonnés. Des réflexions du type « l’affaire de Toulouse c’est vous hein » ou encore « dégage pouffiasse » leur étaient assénées. Une femme enceinte fut matraquée à terre et dut être amenée à l’hôpital. Une autre femme, avec une tension à 21, fut aussi amenée aux urgences. Elle mettra plusieurs jours à s’en remettre. Au total, 5 personnes ont été emmenées au CHR.

De l’autre, les soutiens filmaient l’intervention policière. La police nationale ne voulait pas de preuves de ses exactions, pas d’images, elle veut violenter en toute tranquillité. Elle s’en est donc prise de façon ultra violente à un camarade situé en première ligne filmant les actes policiers. 6 CDI et un commissaire lui sont arrivés dessus sans aucune raison. L’objectif était clair, la disparition des images, trop sensible avant une élection présidentielle. Il faut montrer une « France propre », et pour ça les moyens y ont été mis, avec coups de pieds, écrasement de la cage thoracique, coups de poing, coups de gazeuse gratuit et pour finir non pas la destruction mais le vol de la caméra du camarade.

Oui, la police n’a pas détruit mais bien volé le matériel du camarade d’une valeur de 1200 euros. Elle ne lui a jamais rendu. Complètement abasourdi, le camarade fut relâché de suite et dut être emmené aux urgences où le diagnostic suivant fut constaté à savoir : traumatisme crânien, contusions et contractures musculaires aux cervicales, une dizaine d’hématomes sur la tête.

Évidemment, dans la plus pure tradition lilloise, la scène intégrale a été filmée. Elle est sans équivoque. Nous avons pris notre temps et l’identification des policiers présents fut possible sans aucune difficulté grâce aux archives que nous possédons et aux films réalisés le jour même.

Concernant la totalité de la charge, 23 policiers de la CDI 59 ont été identifiés. 17 CDI ont chargé les sans-papiers et leur soutien, 6 ont chargé le camarade filmant avec la compassion de 2 gradés soit 8 personnes. Le gazeur, malgré sa rapidité a également été identifié grâce à des photos de 2010 comparées à celle du 4 avril 2012.

Nous publierons prochainement les têtes des 23 responsables de la charge.

Au passage, nous avons aperçu Jean Clause MENAULT l’ancien DDSP du Nord impliqué dans l’affaire du Carlton, venu ramener sa face loin de ses anciens collègues. Rappelons au passage que MENAULT habite le quartier.

Nous constatons qu’au fil des mois, c’est une véritable paranoïa ambiante qui s’empare de la police lilloise. De la hiérarchie jusqu’à la simple piétaille, la police voit des caméras et des appareils photos partout. Elle devient complètement folle et se replie de plus en plus sur elle-même, Pourtant, c’est le monde qu’elle même a créé avec un fichage et une surveillance généralisée de l’ensemble de la population. Arrive-t-elle vraiment à en avoir le contrôle ???

Depuis le mois de janvier, des opérations de sécurisation en présence des stups, du GIPN, des CRS et de CDI ont lieu dans les cités lilloises comme à Belfort, complexe Marcel Bertrand ou encore Boulevard de Metz. Ces opérations, les CDI les connaissent bien puisqu’ils y participent. Des personnes de ces quartiers savent très bien reconnaître ces unités qui par moment prennent en chasse les scooters avec les Renault master. Une liste de nom de CDI que nous avons pu vérifier nous a été transmise. Tous ont participé aux opérations de sécurisation, certains étaient de la partie le 6 avril 2011.

Liste de 10 noms de la CDI 59 :

CASTELIN Jérôme
DULIEU Cédric
GOSSEY Cédric
GIL Bruno
GOGNEAUX Loïc
SAVARY François
JAYET Guillaume
BOSTYN Jérôme
LEQUIEN David
MONCHEAUX Frédéric

Maintenant, nous allons faire monter en puissance ces événements du 6 avril. Volontairement, nous ne diffusons pas les vidéos. Bien sûr elles le seront, mais comme à notre habitude, l’effet de surprise est pour nous une stratégie incontestable dans la lutte contre les forces de sécurité française. Nous ne laisserons pas le temps à la police nationale d’écrire son propre scénario. La seule question qu’elle doit se poser est : Que va-t-il se passer maintenant ?

Un par un nous vous identifions.
Un par un nous vous identifierons.
Nous serons redoutables.
Que la peur change de camp.

Copwatch Nord Paris-IDF, 7 avril 2012


https://copwatchnord-idf.org/

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