martedì 29 novembre 2011

(de/fr)-Athen: Text aus dem 1. Flügel des Koridallos Gefängnisses


Am Mittwoch, den 23. November auf Indymedia Athen veröffentlicht

Einkerkerung ist eine dauerhafte Folter.

Wir leben in elenden Zuständen, übereinander, in schmutzigen Räumen. Wir waschen uns mit eiskaltem Wasser. Wir essen halbe Portionen gekochten, labbrigen Essens. Wir haben keine ausreichende medizinisch-pharmazeutische Versorgung. Wir sind einer sadistischen Justiz ausgesetzt, die uns erschöpfende Urteile aufbürdet.

Und hier endet es nicht.

Am 14.11.2011 wurden unsere Mithäftlinge [Giorgos] Leith Unan und Elias Rivon ins Berufungsgericht von Loukareos überführt. Sie wurden nach einem Streit mit den Schweinen der EL.AS (griechische Polizei) brutal geschlagen und in die „Immigrationsabteilung“ gebracht, wo sie wieder (mit Handschellen gefesselt) verprügelt wurden. Sie kehrten mit gebrochenen Armen, Rippen und blauen Flecken am ganzen Körper ins Gefängnis zurück.

http://de.contrainfo.espiv.net/2011/11/28/athen-zwei-kurdische-gefangene-wahrend-des-gefangentransports-von-bullen-gekidnapped-und-verprugelt/

Am 17.11. befindet sich der Mithäftling und Anarchist Rami Syrianos im Diavata Gefängnis in Isolation, weil er die erniedrigende Leibesvisitation samt Ausziehen verweigerte. Aber weil es eine Solidaritätsversammlung außerhalb des Gefängnisses gab, fürchtete der Justizvollzugsdienst das Schlimmste und führte einen Überraschungstransfer von Rami nach Nigrita Serres durch.

Nachdem er dort am 19.11. abermals diese geschmacklose Prozedur des Justizvollzugsdienstes verweigerte, ist der Justizseargant mit 2 Wächtern in die Isolationszelle eingefallen. Nachdem sie ihn „fixiert“ haben, wurde er mit Gewalt ausgezogen.

Zur gleichen Zeit durchlief unser Mithäftling und Mitglied der „Verschwörung der Zellen des Feuers“ Giorgos Polydoros, der jetzt seit 8 Monaten inhaftiert ist, bereits fünf verschiedene Gefängnisse. Wegen seiner Verweigerung der Leibesvisitation hat eine lange Zeitspanne in Isolationszellen verbracht und in diesem Moment ist er wieder in Isolation in Gefängnis von Halkida.

Schließlich wurden am 6.11. sieben Immigranten im Alter zwischen 17 und 20 mit schweren Verbrennungen aus den Haftzellen von Amygdalezas 4 ins Attico und die anderen drei zum Thriasio Krankenhaus gebracht. In ihren Zellen war ein Feuer ausgebrochen. Das Ministerium ließ nur eine kurze Stellungnahme verlautbaren, dass sie das Feuer selbst gelegt hätten. Die Frage, ob das Gebäude über Feuerschutz und allgemeine Standards verfügt und die Polizeibeamten der Schicht etwas unternommen haben, ist Geplauder.

Wir können nicht mehr von einzelnen Vorfällen sprechen. Wir erfahren auf den Dienststellen der Polizei täglich körperliche und psychologische Folter, von der EL.AS, in den Knästen, in den Camps der „illegalen MigrantInnen”.

Wir führen diesen Protest durch, um zu erklären, dass wir vereint gegen ihre Grausamkeiten sind, um die „außerhalb der Mauern“ über alles zu informieren, was jeden Tag in den Zellen geschieht, in die sie uns geschlossen haben.

SOLDARITÄT, ORGANISIERUNG, WÜRDE

(60 Einzelpersonen aus dem 1. Flügel des Koridallos blieben außerhalb ihrer Zellen und händigten dem Searganten des Gefängnisses obigen Text aus.)

--Quellen: a, b
http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1356794
http://actforfree.nostate.net/?p=6688


http://de.contrainfo.espiv.net/



Athènes : Texte de l’aile n°1 de la prison de Koridallos

Publié sur Indymedia Athènes le mercredi 23 novembre.

L’incarcération est une torture permanente.

Nous vivons dans de sordides conditions, l’un sur l’autre, dans des espaces sales, nous nous lavons avec de l’eau glaciale. Nous mangeons des demi-portions de bouillie alimentaire liquide. Nous n’avons pas assez de soins médico-pharmaceutiques. Nous faisons face à une justice sadique qui nous impose des peines exhaustives.

Et ça ne s’arrête pas là.

Le 14/11/2011, nos co-détenus [Giorgos] Leith Unan et Elias Rivon qui ont été transférés à la cour d’appel de Loukareos après une dispute avec des cochons de l’EL.AS (la police grecque), ont été brutalement battus et transféré à la section “immigration” où ils ont été battus à nouveau alors qu’ils été menottés. Ils sont retournés à la prison avec des membres et côtes cassés et des marques de coups sur tout le corps.

Le 17/11/11, le co-prisonnier et anarchiste Rami Syrianos est à l’isolement à la prison de Diavata pour avoir refusé de se soumettre à l’humiliation de la fouille corporelle et la mise à nu du détenu. Toutefois, parce qu’il y avait un rassemblement de solidarité devant la prison, l’administration craignant le pire a effectué un transfert surprise à Nigrita Serres. Là, le 19/11/11, après avoir refusé à nouveau ce côté “malade” du service pénitentiaire, le sergent avec 2 gardes ont envahi la cellule d’isolement et après l’avoir immobilisé, ils l’ont déshabillé de force.

Au même moment notre co-détenu et membre de la Conspiration des Cellules de Feu, Giorgos Polydoros, qui a été emprisonné depuis 8 mois maintenant, a déjà été transféré dans 5 prisons différentes et a passé une longue période à l’isolement pour son refus d’accepter la fouille corporelle et est en ce moment à nouveau à l’isolement à la prison d’Halkida.

Enfin, le 06/11, 7 immigrants mineurs de 17 à 20 ans ont été transférés des cellules de Amygdaleza (centre de détention pour les immigrés mineurs), 4 à Attico et les 3 autres à l’hôpital de Thriasio avec de graves brûlures et sont toujours hospitalisés après qu’un feu se soit déclenché dans leur cellule. Le ministère s’est limité à une simple déclaration comme quoi ils auraient déclenché eux-mêmes le feu. La question de savoir si le bâtiment a des protections contre le feu et des mesures générales en vue de protéger les gens et ce qu’ont fait les officiers de police de garde pour l’incident est infime.

Nous ne pouvons plus parler d’incidents isolés. Nous vivons tous les jours des tortures physiques et mentales, dans les postes de police, dans les locaux de l’EL.AS, dans les prisons, dans les camps pour “immigrants illégaux”.

Nous menons cette protestation en vue de déclarer que nous sommes unis face à leur sauvagerie, dans le but d’informer “au-delà des murs” ce qui se passe chaque jour dans les cellules et les cages où ils nous ont enfermés.

SOLIDARITÉ, ORGANISATION, DIGNITÉ

(60 individus de l’aile n°1 de Koridallos sont restés hors de leurs cellules et ont donné ce texte au sergent de la prison)

sources : a, b
http://athens.indymedia.org/front.php3?lang=el&article_id=1356794
http://actforfree.nostate.net/?p=6688



http://fr.contrainfo.espiv.net/

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