giovedì 10 maggio 2012

it fr - Alle recalcitranti, alle appassionate,


A quelle che sono stufe di farsi importunare, molestare, di giorno, di notte, al lavoro, per strada o da parte del “loro” tipo. A quelle che vogliono baciare la propria amica nel bus. A quelle che non si accontentano dell’universo a compartimenti stagni della coppia. A quelle per cui le relazioni sessuali non sono né obbligatorie né sacre. A quelle che decidono di fottersene delle norme di bellezza. Ai “maschi mancati”. A quelle che si battono contro i medici per abortire e/o essere sterilizzate. A quelle che non si lasciano imporre vestiti, orari e modi di vita. A quelle che amano guardare le stelle. A quelle che rifiutano di essere ridotte a ciò che hanno subito. A quelle che sono contro tutte le prigioni. A quelle che si organizzano per rispondere alle aggressioni al di fuori della mediazione dello Stato. A tutte quelle che si credono fragili e si sorprendono regolarmente della propria forza. A quelle che non lasciano a nessuno, uomo o donna, la possibilità di parlare a proprio nome (partito, sindacato, associazione).

A tutte quelle che non vogliono integrarsi in questa società, nelle sue caserme, nelle sue fabbriche e nei suoi supermercati.

Alle sopravvissute, alle troppo viventi, che non vogliono l’eguaglianza, ma la reciprocità dei rapporti. A quelle che sono piene di voglia ma non osano. A quelle che decidono di prendere il denaro là dove si trova. A quelle che non riconoscono alcuna forma di autorità, poco importa da dove essa provenga (padrone, Stato, religioni, famiglia, compagno). A tutte quelle che non sono e mai saranno poliziotte, secondine o Presidente della Repubblica. A tutte quelle che non si risentono per il fatto di essere “donne”. A quelle per cui non essere più dominate non significa diventare capo, ma combattere tutti i rapporti di dominazione. A quelle per cui non vincere non significa essere sconfitte. A tutte quelle che pensano che la libertà delle une estende quella delle altre.

Alle antiautoritarie E a quelle che sentono che c’è più avventura a vivere nel tentativo appassionato di distruggere ciò che ci distrugge che in queste vite cupe …

Marcia di notte femminista non mista.
Il 12 maggio 2012, alle 21,
concentramento davanti all’ospedale Saint-Antoine, metro Faidherbes-Chaligny [Parigi, NdT]

Un momento per addomesticare, inventare e costruire la nostra autonomia, prendere della confidenza in sé e dello slancio per sfondare da noi stesse le porte, senza attendere che esse ci vengano aperte, per appropriarci della notte e fare della strada il luogo delle nostre rabbie.
Basta con i vani sospiri immondi,
finiamola con questo mondo.
[Volantino trovato per le strade di Parigi, maggio 2012.]


Aux récalcitrantes, aux passionnées,

À celles qui en ont ras-le-cul de se faire emmerder, harceler, de jour, de nuit, au travail, dans la rue ou par "leur" mec. À celles qui veulent embrasser leur copine dans le bus. À celles qui ne se satisfont pas de l’univers cloisonnant du couple. À celles pour qui les relations sexuelles ne sont ni obligatoires ni sacrées. A celles qui décident de se contrefoutre des normes de beauté. Aux "garçons manqués". À celles qui se battent contre les médecins pour être avortées et/ou stérilisées. À celles qui ne se laissent pas imposer fringues, horaires et mode de vie. À celles qui aiment regarder les étoiles. À celles qui refusent d’ être réductibles à ce qu’elles ont subi. À celles qui sont contre toutes les prisons. À celles qui s’organisent pour riposter aux agressions en dehors de la médiation de l’État. À toutes celles qui se croyaient fragiles et se surprennent régulièrement de leur force. A celles qui ne laissent à personne, homme ou femme, la possibilité de parler en leur nom (parti, syndicat, association).

À toutes celles qui ne veulent pas s’intégrer dans cette société, ses casernes, ses usines et ses supermarchés.

Aux survivantes, aux trop vivantes, qui ne veulent pas l’égalité mais la réciprocité des rapports. À celles qui sont pleines d’envies mais qui n’osent pas. A celles qui décident de prendre la thune là où elle se trouve. À celles qui ne reconnaissent aucune forme d’_autorité, d’où qu’elle provienne (patron, État, religions, famille, mec). À toutes celles qui ne sont pas et ne seront jamais flics, matonnes, ou présidentes de la République. À toutes celles qui ne se ressentent pas être "femme". À celles pour qui ne plus être dominée ne signifie pas devenir chef mais combattre tous les rapports de dominations. À celles pour qui ne pas gagner ne signifie pas être vaincue. À toutes celles qui pensent que la liberté des unes étend celle des autres.

Aux anti-autoritaires ET à celles qui sentent qu’il y a plus d’aventure à vivre dans la tentative passionnée de détruire ce qui nous détruit que dans ces vies moroses...

Marche de nuit féministe et non-mixte
Le 12 mai 2012, à 21h
rdv devant l’hôpital saint-Antoine, métro Faidherbes-Chaligny.

Un moment pour apprivoiser, inventer et construire notre autonomie, prendre de la confiance et l’élan pour défoncer nous-même les portes sans attendre qu’on nous les ouvre, pour nous approprier la nuit et faire de la rue le lieu de nos rages.
assez de vains soupirs immondes,
finissons-en avec ce monde.
[Tract trouvé dans les rues de Paris, mai 2012]

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