mercoledì 2 maggio 2012

[Flics, porcs, assassins] La police c’est la France, s’attaquer à la police c’est s’attaquer à la France !

La police c’est la France, s’attaquer à la police c’est s’attaquer à la France !
Il est devenu insou­te­na­ble de faire à chaque nouvel assas­si­nat poli­cier, échos aux dizai­nes, au cen­tai­nes d’autres qu’ils ont déjà per­pé­trés. Il est devenu encore plus insou­te­na­ble de devoir le faire tout en se jus­ti­fiant du pour­quoi, il n’y a pas de bonne police, et du com­ment, l’on ferait si il n’y avait pas de police. La police est par­tout et elle se dote chaque jour à mesure que le monde qu’elle défend s’écroule, de tou­jours plus de moyen, de tou­jours plus d’impu­nité jusqu’à attein­dre un point de non retour. Derrière chaque flic se cache désor­mais un assas­sin à la solde de l’État fran­çais et d’une partie de la popu­la­tion qui le sou­tien encore. La police est l’un des trois corps de contrôle que détient l’État fran­çais en plus de celui déjà puis­sant du citoyen déla­teur. Depuis 2007 s’opère sous injonc­tion d’une partie des stra­tè­ges mili­taires fran­çais, une absorp­tion, une conjonc­tion de ces trois enti­tés, par l’uni­for­mi­sa­tion de leur mode de pré­sence, de leurs struc­tu­res, de leurs pra­ti­ques, de leurs équipements ainsi que du cadre légal de leurs exer­ci­ces. Il n’est pas sans rap­pe­ler que jusqu’alors la gen­dar­me­rie natio­nale était concen­trée dans des zones à faible popu­la­tion alors que la police natio­nale, ou muni­ci­pale, elles, étaient pré­sen­tes dans des zones à forte den­sité. Des lors, la car­to­gra­phie du pou­voir poli­cier a beau­coup évolué. Il est facile de voir désor­mais défi­ler des four­gons de gen­dar­me­rie dans sa cité, des voi­tu­res de police dans son vil­lage et ainsi de suite. Les lignes ont été flou­tées parce qu’il est clair qu’à mesure que l’idée d’appar­te­nir à la France devient de moins en moins dési­ra­ble celle-ci tente à tout prix de se redon­ner de la consis­tance en exi­geant tou­jours plus de ceux qui dou­tent d’elle. La France veut réta­blir l’ordre parce que nous sommes de plus en plus nom­breux à ne pas croire en elle. Comme un bon père de Famille qui voit ses enfants se rebel­ler après les avoir battus toutes leurs vies, la France pense encore nous garder auprès d’elle alors que nous ne ces­sons jamais de s’oppo­ser à elle. La police armée, prête à tirer, les médias doci­les croyant encore qu’il y a d’un côté les voyous et de l’autre les gen­tils petits citoyens, la crise économique qui s’ampli­fie, la révolte qui couve comme du magma. Sarkozy, Guéant, Hollande, vous ne résis­te­rez pas à votre destin. La France et l’Europe se meurt et c’est tant mieux, le peuple veut s’orga­ni­ser sur ses ter­ri­toi­res sans vous, tenez-le vous pour dit, l’impu­nité va cesser.
La France, une cer­taine idée du vivre ensem­ble : Soit tu mar­ches avec elle, soit elle te tue !
Il y a une semaine, il aura été dif­fi­cile de passer à côté tel­le­ment on a l’impres­sion que les médias s’en gar­ga­ri­sent alors qu’à l’habi­tude ils ten­tent d’étouffer l’affaire, un homme de 28 ans recher­ché par les ser­vi­ces, a été assas­siné d’une balle dans le dos, alors qu’il avait pris la fuite après qu’un équipage de police lui ait intimé l’ordre de s’arrê­ter. Dès l’annonce de sa mort, les poli­ciers, sou­tenu par les obs­cu­rs syn­di­cats de porcs, ont immé­dia­te­ment expri­més la légi­time défense en pré­ten­dant que « c’était parce que l’homme était armé et qu’il leur avait déjà tiré dessus, qu’il avait répli­qué face à lui, bles­sant mor­tel­le­ment la vic­time touchée à l’abdo­men ». Cette thèse, et nous l’obser­vons une fois de plus, est la ver­sion de La Police, qui défend l’un des siens. Très vite cette ver­sion a été mise à mal par l’exper­tise. D’abord le mul­ti­ré­ci­di­viste n’était pas si dan­ge­reux que ça alors qu’on nous le pré­sen­tait une fois de plus comme un dan­ge­reux bra­queur. Puis l’évocation qu’il por­tait une gre­nade a très vite été trans­formée en une « gre­nade non létale », une gre­nade fac­tice quoi. Après ça devient vrai­ment énervant, les poli­ciers affir­ment avoir répondu à des tirs de la vic­time, manque de pot les 6 balles de son char­geur étaient tou­jours à l’inté­rieur lors­que le décès a été cons­taté. Comme dans l’affaire de Wissam, assas­siné par la police le 1er janvier à Clermont Ferrand, comme dans tant d’autre affaire, nous voyons qu’il y a tout le temps la ver­sion de la Police et notre ver­sion pas celle de la Justice qui couvre tou­jours ces chiens en uni­forme. Et les médias répè­tent bête­ment, parce que c’est leur boulot, les décla­ra­tions du préfet et des syn­di­cats de police. Ce qui fait que lorsqu’on apprend trois jours plus ­tard que le poli­cier n’a pas riposté mais bien tiré le pre­mier, qu’il ne l’a pas fait alors que le jeune homme était face à lui mais bien quand celui-ci ten­tait d’échapper au tir, et que la balle ne l’a pas per­fo­ré à l’abdo­men mais bien dans le dos, l’on se dit que la Police est belle et bien contre nous, que comme toutes les poli­ces, elle reste une force d’occu­pa­tion, une force mili­taire qui main dans la main avec la jus­tice peut tuer tous ceux qui tentent d’échap­per à son contrôle. Le climat qui règne en ce moment est plus que tendu. La police fran­çaise à déjà tué au moins 4 per­son­nes depuis le début de l’année sans comp­ter les vic­ti­mes de l’admi­nis­tra­tion péni­ten­tiai­re, les bles­sés par tir de flash ball ou toutes les vic­ti­mes qui n’ont pas été recen­sées sim­ple­ment humi­liées, ou ayant vécu les consé­quen­ces direc­tes de l’impu­nité des forces de l’ordre. Ceci doit être com­battu !
Processus électoral, un dis­po­si­tif visant à neu­tra­li­ser la révolte !
Nous n’avons jamais rien attendu du pro­ces­sus électoral, parce qu’il est clair qu’il n’a jamais rien apporté d’autre que la misère et la mort. Tout le monde savait, avant que cette mas­ca­rade électorale ne com­mence, qui allaient être les grands vain­queurs, les fina­lis­tes de cette grande lote­rie tru­quée, orga­ni­sée par la Fran­çaise des jeux de la poli­ti­que. Hollande et Sarkozy, deux nains para­noïa­ques et mégalos qui n’ont rien d’autre à nous faire avaler que des pilu­les pour accep­ter les pro­chains plans d’aus­té­rité. La dif­fé­rence des élections de 2012 par rap­port aux élections de 2007, c’est que le petit Tru­jillo a déjà passé 5 ans à réor­ga­ni­ser le sys­tème déjà mar­tial de la Ve répu­bli­que afin de le rendre opé­rant sous la forme du coup d’État per­ma­nent. En plus la crise éco­no­mi­que ne s’était pas encore pointée pour­tant la plèbe avait eu l’occa­sion de se sou­le­ver par deux fois en 2005 et en 2006 lors des émeutes de novem­bre et le mou­ve­ment CPE. Aujourd’hui, rien, l’atmo­sphère demeure tou­jours irres­pi­ra­ble, les héli­cos sur­vo­lant en per­ma­nence les villes, les flics à chaque coin de rue, la bouffe qui vient à man­quer, plus rien ne peut redon­ner de l’espoir en ces ins­ti­tu­tions et en ce pays de racis­tes qu’est la France. Nous ne sommes pas dupes, ces élec­tions ne cana­li­se­ront pas notre révolte. Maintenant c’est sûr on l’a com­pris la France c’est soit tu l’aimes soit tu la Brûle. Certains doi­vent en effet être déçus. Le Parti com­mu­niste, non sans avoir usé de tout ses stra­ta­gè­mes pour nous redon­ner espoir dans ce vieux rafiot qu’est la France, n’a pas réus­si à mobi­li­ser malgré l’apa­nage de son can­di­dat social trai­tre, ami de Mitterand et grand pour­fen­deurs des pro­jets de libé­ra­li­sa­tion dans les années 80. Mélenchon ne res­tera jamais plus qu’un nom de Jambon, tout au plus celui d’un Rêve qui finit mal, scot­ché sur son canapé abruti par l’espoir et la naï­veté, en obser­vant le visage des deux pré­si­den­tia­bles appa­raî­tre. Le pardon accordé aux enfants de la colo­ni­sa­tion n’y chan­gera rien, per­sonne ne peut par­don­ner, et le sang coule tou­jours, comme nous le montre les liens avérés entre le régime de Kadhafi et Sarkozy, comme nous le montre l’insou­te­na­ble com­pas­sion et l’amitié des cadres socia­lis­tes avec le bour­reau Ben Ali et les anciens mem­bres du RCD tunisien. Le retour sur terre est déli­cat pour tous les petits citoyens ou mili­tants qui y ont cru. Comme leurs parents avaient cru en Mitterand, comme d’autre croit encore aux bien­faits de la social Démocratie. Des petits cadres moyens, aux petits bour­ges écolos qui n’auraient jamais pensé voter un jour Communiste. Le réveil est ter­ri­ble parce que d’un seul coup peut-être ils se disent que le vote utile ne chan­gera rien et que le vote tout court est une super­che­rie. En tout cas, il n’a pas fallu une semaine pour que la pro­pa­gande sécu­ri­taire ne revienne sur le devant de la scène. Apres les faus­ses polé­mi­ques sur le voile, le Halal, l’immi­gra­tion, après avoir esquivé les cri­ti­ques faites au pou­voir et au capi­ta­lisme, Sarkozy et Hollande revien­nent sur le ter­rain de la guerre en cours pour tenter de récu­pé­rer les voix du FN. Parce qu’il s’agit bien d’une guerre, entre ceux qui sou­tien­nent le régime et ceux qui le com­bat­tent, entre ceux qui se bat­tent pour d’autres formes de vie et ceux qui conti­nuent de croire encore au rêve de puis­sance de tout ces assas­sins. Ce qui se passe en ce moment com­pli­que un peu les choses pour les gens qui croient encore en la démo­cra­tie parce qu’il est de plus en plus dif­fi­cile de croire aux tra­vail des juges, des poli­ciers ou des légis­la­teurs, qu’il est de plus en plus évident qu’il n’est pas pos­si­ble d’atten­dre d’eux qu’ils se com­por­tent de la bonne ou de la mau­vaise manière. Il n’y a plus à atten­dre et cela se confirme aujourd’hui, les forces du régime se dotent d’un arse­nal encore plus puis­sant pour inten­si­fier la guerre qu’il mène contre tous ceux qui encore libres aspirent à autre chose. Si l’on parle aujourd’hui de la Légitime défense ou de la pré­somp­tion d’inno­cence pour tous les poli­ciers de ce pays c’est que la France est prête à tirer dans le tas. Hier Wissam, aujourd’hui Mohamed, demain peut être vous. Le stade suprême de la démo­cra­tie a été atteint, c’est-à-dire le moment où le peuple se confond avec son régime. Si aucune action appro­priée n’est faite contre le régime dans les pro­chains mois, c’est que nous ren­trons dans la phase la plus totale de la démo­cra­tie où der­rière chaque citoyen pourra se loger un poli­cier. Le silence des électeurs, le calme pré­caire de la France est un sou­tien au poli­cier et au régime !
La pré­somp­tion d’inno­cence et la légi­time défense ins­crite dans la loi c’est un permis de tuer accor­dé avec une médaille à chaque flic que ce pays compte. Vouloir s’atta­quer à la France aujourd’hui est néces­saire car elle ne pourra jamais porter autre chose que cette mort-là qui rode !
Rapport police popu­la­tion, s’atta­quer à la police c’est s’atta­quer à la France parce que la France est sa Police !
Le fana­tisme libé­ral, la folie de la nation, l’invi­va­ble pro­ces­sus de socia­li­sa­tion ne peu­vent être appli­qué en réa­lité sans une cer­taine dose de police, sans un tra­vail de ren­sei­gne­ment avancé sur sa popu­la­tion. La société fran­çaise a le mérite d’avoir fait naître en son sein la dési­ra­ble idée de vivre ensem­ble et l’impos­si­bi­lité même qu’elle ait lieu. Il n’y a rare­ment eu dans une même Nation, une volonté aussi forte de faire corps et une réa­lité quo­ti­dienne qui l’en empê­che chaque jour un peu plus. Plus la France nous raba­che que l’on est libre plus on cons­tate l’inverse dans nos vies. Plus elle tente de nous ral­lier à sa cause plus en réa­lité l’on tente de lui échapper. Plus celle-ci veut main­te­nir son hégé­mo­nie plus de mul­ti­ples forces appa­rais­sent pour lui faire face. Plus le régime de la France se durcit, plus celle-ci s’isole et s’affai­blit en consé­quence. Ainsi lors­que appa­raît la pos­si­bi­lité de doter la police de nou­veaux arse­nals juri­di­que ou mili­taire c’est qu’en réa­lité il n’existe que cette pos­si­bi­lité pour faire tenir le pays. Qui hormis les poli­ciers et les citoyens qui la défen­dent voudra pro­té­ger la France ? Imaginons-nous un peu, la Police armée de fusils à pompe, vadrouillant dans de gros­ses cylin­drées, toutes sirènes hur­lantes, s’arrê­tant devant la pre­mière per­sonne, la met­tant en joue et fai­sant feu. Une chose est sûre, si Sarkozy a reçu des poli­ciers en civil à un mee­ting de cam­pa­gne, ces même poli­ciers qui vien­nent d’assas­si­ner un homme gra­tui­te­ment, c’est qu’il les sou­tient dans leurs actions, c’est qu’il les féli­cite pour leurs mis­sions et qu’il compte même en faire un exem­ple pour tous les flics et les citoyens de France. Pour lui, pour bon nombre de per­sonnes, cela n’est pas un homi­cide volon­taire, ce n’est pas un meur­tre, ni même un acci­dent, c’est le tra­vail de la police. Un tra­vail qui ne peut être cri­ti­qué vu que c’est la police et que la police bin c’est la France. Aujourd’hui nous vous armons de fusils à pompe (comme à Marseille depuis la mort d’un Baceux) demain nous vous auto­ri­se­rons à tuer, peut-être même qu’un jour vous pour­rez tirer dans la foule, sur les mani­fes­tants. Cela n’a rien de cho­quant ! La police tue et c’est son tra­vail ! Il faut tra­vailler plus pour gagner plus, les hommes du Raid l’ont bien com­pris ! Il fal­lait tuer Merah pour tou­cher la prime, la médaille, le pres­tige !
Les élections sont les moments les plus pro­pi­ces pour l’empire pour dévoi­ler son jeu. Le pro­blème c’est qu’en fai­sant ça il se dévoile lui-même. Pour gagner, tous les coups sont permis. Aux oubliettes les affai­res de cor­rup­tion, de détour­ne­ment de fond public, de finan­ce­ment occulte des cam­pa­gnes ! Au trou les sub­ver­sifs, les révol­tés, les mar­gi­naux ! Place à la peur, la haine, le spec­ta­cle ! Ça au moins ça fait vendre des bul­le­tins de vote et comme il y a tou­jours autant de cons et de connes pour les ache­ter, binh ca fait gagner ! Dans le même temps, l’on voit bien comme per­sonne n’est vrai­ment pris par cette cam­pa­gne. On n’accro­che pas, on n’y croit pas, on sent que cela ne se jouera pas là. Pas dans ces condi­tions, pas devant sa télé à regarder des débats qui n’en sont pas, à écouter des décla­ra­tions, des men­son­ges qui se répè­tent. Parce que cela est évident ! Il n’y a pas un seul jour ou l’on n’entend pas des gens se plain­dre, des gens mau­gréer sur l’État ou son économie. Et puis si la télé donne à voir quel­que chose, c’est bien la misère et la révolte qui se répan­dent par­tout. Le chô­mage en Espagne atteint plus d’un quart de la popu­la­tion. L’Italie, les Pays Bas, l’Allemagne s’apprê­tent à faire passer en force de nou­vel­les coupes bud­gé­tai­res. C’est du jamais vu en Europe.
Comment les diri­geants comp­tent-ils s’y pren­dre pour se rendre encore indis­pen­sa­bles ?
Les cor­tè­ges de flics qui débou­lent sur les Champs Élysées est un indi­ca­teur de ce que la France nous réserve. Il n’y a pas d’autre solu­tion pour elle que de taper fort, de mon­trer ses mus­cles avant que la situa­tion ne s’enve­nime. Si rien n’est fait pour s’oppo­ser à la police, si rien n’est fait pour que tous les flics de France ne se sen­tent pas chez eux alors il sera de plus en plus dif­fi­cile de vivre les vies que l’on veut. La police assas­sine déjà en toute impu­nité, main­te­nant elle le fera plus sou­vent, plus dure­ment, parce que la loi est désor­mais entre les mains de la police et l’ordre entre les mains de tous ceux qui la sou­tien­nent.
Ni pardon, ni Justice, orga­ni­sons l’offen­sive !
P.-S. : Un petit texte pour mettre en évidence le glissement ostensible du régime vers un point de non retour. Il ne faut pas laisser passer ça, pour tous les gens en lutte, ces propositions de lois, simplement évoquées, comme le patriot act aux États-Unis après le 11 septembre, devraient susciter bien plus de critiques qu’il n’y en a à cette heure.
Rebellyon, 1er mai 2012

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