venerdì 23 marzo 2012

it fr - Amiens: la scelta del bersaglio


Ci permettiamo qui, una piccola ed insolita sortita al di là dei muri che delimitano la “banlieue parigina”, per andare a dare un’occhiata non molto lontano, su un aspetto della conflittualità sociale di Amiens [150 km a nord di Parigi, N.d.T.]. Sarebbe in effetti un gran peccato il privarsi di qualche esempio ricco di ispirazione e di audacia.



Cominciamo quindi con il tornare un po’ indietro nel tempo, a metà dicembre per essere precisi, alla prigione di Amiens. Una domenica sera, un gruppone (una ventina) di secondini si prepara ad uscire, avendo finito le ore di lavoro. All’improvviso, una raffica di pallottole di grosso calibro, probabilmente sparate con un fucile a pompa, viene a colpire il vetro blindato del posto di guardia dell’ingresso. Ci manca poco che le guardie non si trasformino in colapasta, cosa che sarebbe stata divertente da vedere, e chi ha sparato se ne va senza essere riconosciuto.

Subito, l’insieme dei sindacati degli agenti della polizia penitenziaria condanna l’attacco, aggiungendo en passant qualche notizia interessante: parecchie settimane prima una secondina era stata aggredita giusto fuori della prigione, poi la sua macchina era stata incendiata mentre si trovava nel parcheggio sotto la prigione. Un’altra guardia, sempre fuori, aveva ricevuto minacce da parte di amici e parenti di detenuti. Queste rappresaglie sono state la conseguenza del cambiamento del direttore della prigione di Amiens, cosa che aveva causato una stretta disciplinare. Non si può dire che non abbiano la pertinenza del buon vecchio detto “occhio per occhio”.

Più di recente, il 19 febbraio, è il turno di una macchina della polizia municipale di partire in fumo, una domenica pomeriggio, nel quartiere di Amiens-Nord, bruciando tra l’altro anche una station wagon che le stava accanto. Gli sbirri avevano lasciato la loro macchina incustodita per andare a pattugliare il vicino mercato. Subito, una quindicina di ignoti incappucciati appicca il fuoco all’infame veicolo, prima di cacciare gli sbirri a sassate. I piedipiatti hanno dovuto chiamare i rinforzi, ma i gioviali incendiari hanno potuto dileguarsi prima dell’arrivo della cavalleria pesante. Le telecamere di videosorveglianza erano state distrutte in precedenza, così come alcuni lampioni in Place Colvert e Square Gauguin.
Beh, un bel quadro, certo lungi dall’essere esaustivo…

[Tratto da Lucioles n°6, febbraio/marzo 2012]

Amiens : le choix des cibles

Nous nous permettons ici une petite et inhabituelle virée au-delà des murs délimitant la « banlieue parisienne » pour aller jeter un œil, pas très loin, sur un aspect de la conflictualité sociale amiénoise. Il serait en effet bien dommage de se priver bêtement de quelques faits riches en inspiration et en audace.



On commence donc par revenir un peu en arrière, mi-décembre pour être précis, à la prison d’Amiens. Un dimanche soir, un gros tas de matons (une vingtaine) s’apprête à pointer le nez dehors, leurs heures de travail devant être terminées. Tout à coup, c’est une volée de balles de gros calibre, probablement tirée avec un fusil à pompe, qui vient frapper la vitre blindée du poste de garde de l’entrée. Il s’en faut de peu pour que les geôliers ne se transforment en passoires, ce qui aurait été du plus bel effet, et le(s) tireur(s) s’en sort(ent) sans être interpellé(s). Aussitôt après, l’ensemble des syndicats de gardiens de prison condamnent l’attaque, en précisant au passage quelques faits intéressants : plusieurs semaines auparavant, une matonne s’était faite agresser à l’extérieur de la prison, puis sa voiture avait été incendiée, alors qu’elle était garée sur le parking situé au pied de la taule. Un autre gardien avait subi des menaces à l’extérieur des murs, venant de proches de détenus. Ces représailles faisaient suite à un changement de directeur à la prison d’Amiens, accompagné d’un resserrage de vis au niveau disciplinaire, et on peut dire qu’elles ont la pertinence du bon vieux dicton : œil pour œil.

Plus récemment, le 19 février, c’est une voiture de la police municipale qui est partie en fumée en plein dimanche après-midi dans le quartier d’Amiens-Nord, embrasant par ailleurs un break mitoyen. Les flics avaient laissé leur voiture sans surveillance pour aller patrouiller sur le marché d’à côté. Ni une ni deux, une quinzaine d’inconnus masqués boutent le feu à l’infâme véhicule, avant de chasser les flics à coup de pierres. Ces derniers ont du faire appel à des renforts, mais les joyeux incendiaires ont pu prendre la poudre d’escampette avant que la cavalerie lourde n’arrive. Les caméras de vidéo-surveillance avaient été détruites au préalable et des lampadaires avaient été mis hors d’état de fonctionner place du Colvert et square Gauguin.
En bref, un bien beau tableau, certainement loin d’être exhaustif...

[Extrait de Lucioles n°6, février/mars 2012]

http://luciolesdanslanuit.blogspot.com/


http://www.non-fides.fr/?Amiens-le-choix-des-cibles

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