sabato 26 novembre 2011

Les Situationnistes et les mouvements des occupations


The Situationists and the Occupation Movements (1968/2011)
http://www.bopsecrets.org/recent/situationists-occupations.htm

(1968/2011)

L’une des caractéristiques les plus notables du mouvement “Occupy” est le fait qu’il est exactement ce qu’il prétend: sans chef et antihiérarchique. Certaines personnes y ont bien sûr joué un rôle important en préparant le terrain pour Occupy Wall Street et les autres occupations, et d’autres ont finalement joué un rôle important en s’attelant aux tâches des comités, ou en venant avec des idées suffisamment bonnes pour être adoptées par les assemblées. Mais pour autant que je sache, aucune de ces personnes n’a prétendu que tel apport légèrement disproportionné devait créditer leur parole d’un poids supérieur à celle des autres. Certaines célébrités ont rallié le mouvement et quelques-unes d’entre elles ont été conviées à s’exprimer en assemblée, mais elles étaient en général conscientes du fait que les participants avaient les rênes, et que personne n’allait leur dire ce qu’ils avaient à faire.
Ceci place les médias dans une position étrange, inhabituelle. Ils sont accoutumés à s’entretenir avec les chefs. Comme ils n’ont pas été capables d’en trouver ici, ils sont obligés de regarder un peu plus attentivement, d’enquêter pour leur propre compte afin de tenter de trouver qui ou ce qui pourrait être derrière tout cela. Dans la mesure où le concept initial et la publicité pour Occupy Wall Street trouve son origine dans Adbusters [Casseurs de pub: groupe et revue canadien], le passage suivant d’une interview avec le rédacteur en chef et co-fondateur d'Adbusters, Kalle Lasn (Salon.com, 4 octobre) a été largement noté:

http://politics.salon.com/2011/10/04/adbusters_occupy_wall_st/singleton/

Nous ne sommes pas inspirés seulement par le récent Printemps arabe. Nous avons étudié le mouvement situationniste. Ce sont les gens qui ont fait naître ce que beaucoup considèrent comme la première révolution globale, en 1968, quand le soulèvement de Paris inspira des insurrections dans le monde entier. Soudain les universités et les villes explosaient. C’était dû à un petit groupe de gens, les situationnistes, qui furent comme la colonne vertébrale philosophique du mouvement. Un des personnages clé était Guy Debord qui a écrit La société du spectacle. L’idée était que si vous avez un “même” assez puissant — autrement dit, une idée assez forte — et que le moment est mûr, ça suffit à déclencher une révolution. C’est de ce mouvement que nous sommes issus.

Cette description de Lasn est une version très simplifiée de ce que furent les situationnistes, mais les Adbusters ont au moins le mérite d’adopter ou d’adapter certaines des méthodes situationnistes à un usage subversif actif (ce qui est bien sûr ce pourquoi ces méthodes avaient été conçues), par contraste avec ceux qui ne se rapportent aux situationnistes qu’en tant que spectateurs passifs.
Un autre exemple de cette recherche d’influences peut être trouvé dans In Zuccotti Park de Michael Greenberg (New York Review of Books, 10 novembre):

http://www.nybooks.com/articles/archives/2011/nov/10/zuccotti-park/

Le ton extravagant, dadaïste [des Adbusters] [...] résonne comme s’il avait été concocté dans une section de linguistique d’université plutôt que par des populistes de base traditionnels. Mais, combiné avec l’anarchisme, le phénomène “hacktiviste” de Wikileaks et les absconses théories de Guy Debord et des soi-disant situationnistes durant les manifestations estudiantines de Paris en 1968, une recette potentiellement populaire semble avoir émergé.

--LEER MAS
http://debord-encore.blogspot.com/2011/11/les-situationnistes-et-les-mouvements.html

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