venerdì 11 novembre 2011

Les données personnelles de l’UMP se déversent en ligne


Les données personnelles de l’UMP se déversent en ligne
(Le 9 novembre 2011)

Les données personnelles de l’UMP se déversent en ligne

20minutes, 09/11/2011 à 03h31

Vous avez toujours rêvé d’appeler un cadre UMP sur son 06 pour épater vos amis ? Des hackers ont pensé à vous. Hier, Rue89 a révélé que des fichiers piratés contenant des données sur plus de 1 000 dirigeants et parlementaires UMP ainsi que leurs collaborateurs étaient accessibles sur Internet. Parmi les données consultables pour certains d’entre eux : les numéros de téléphone portable, les adresses e-mail personnelles, mais aussi la situation maritale et le nombre d’enfants. Le site en ligne avait lui-même été alerté sur le réseau social Twitter par la start-up Email Angel, dont la spécialité est la veille sur les communications publiques entre hackers. L’UMP, embarrassée, a réagi en fin d’après-midi en faisant savoir que le fichier piraté n’est pas du parti. « Certaines des informations qui y apparaissent ne sont pas des données que collecte l’UMP. » De son côté, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, a annoncé qu’il portait plainte contre X pour violation du secret des correspondances et vol de données informatiques. A noter : les informations personnelles ne concernent que les députés. Hier, un certain nombre de figures comme Christian Estrosi indiquaient avoir déjà changé de numéro.

Données persos : le piratage a visé le groupe UMP à l’Assemblée

Rue89, 8 novembre 2011, 19h15

Adresses privées, numéros de portable, âge de leur(s) enfant(s)... Les coordonnées et données personnelles de cadres de l’UMP ont été piratées et sont librement disponibles sur Internet [- Rue89 a choisi de ne pas mettre de lien vers le site d’origine, de partage de documents, ni vers leurs reproductions.]

Députés, sénateurs, députés européens, membres de cabinets, chargés d’études, collaborateurs de ministre... près de 1 000 personnes (1 330 adresses e-mail) sont concernés par cette fuite.

Quatre fichiers texte mis en ligne samedi

Des données relativement précises sur les parlementaires UMP sont disponibles sur le site de l’Assemblée (voir, par exemple, la fiche de Bernard Accoyer) mais les données piratées atteignent un niveau de profondeur bien plus important.

Quatre fichiers texte ont été mis en ligne samedi 5 novembre et comportent un grand nombre de données sensibles :

* numéros de téléphone fixe et portable ; * numéros de téléphone prioritaires ; * nom, adresse et numéros de téléphone de leurs suppléants ; * nombre d’enfants ; * année de naissance du cadet et de l’aîné des enfants ; * adresses personnelles et professionnelles.

C’est Eric Valatini, co-fondateur de la start-up Email Angel, qui a alerté Rue89. Cette start-up surveille les plateformes de publication couramment utilisées par les hackers pour partager leurs trouvailles, et recense les emails piratés qui y sont publiés.

« Nous avons mis en ligne des robots, comme Google qui scannent les moyens de communication des hackers. On a rien volé, tout est public. Cette base de données est sortie de nulle part. Nous n’avons aucun moyen de remonter aux origines du hack. »

Plainte contre X

Après la publication ce mardi matin de notre article, l’UMP a démenti dans l’après-midi avoir été piratée, dans un communiqué lapidaire :

« Le fichier diffusé sur Internet contenant un certain nombre d’informations au sujet de plusieurs personnalités de l’Union pour un mouvement populaire, n’est pas un fichier de l’UMP. »

Autheuil, fin connaisseur de la vie parlementaire, a ensuite confirmé que c’était, nuance, « le groupe parlementaire UMP » qui avait été visé. Ce dernier a confié à la rédaction du Post avoir « des présomptions » mais « pas de certitudes ».

Le président du groupe UMP à l’Assemblée Christian Jacob a quant à lui annoncé qu’il allait porter plainte contre X.

L’œuvre d’« hacktivistes »

Les députés sont de fait particulièrement touchés par cette fuite. Un certain nombre de données personnelles de ministres ou d’anciens ministres, étant ou ayant été parlementaires, comme Michèle Alliot-Marie ou Marie-Anne Montchamp, ont également fuité.

Dès ce mardi matin, Eric Valatini évoquait l’hypothèse d’un hacking politique :

« Il y a trois catégories de hackers : ceux qui font ça pour l’argent, qui piratent des comptes en banque, ceux qui font ça pour la prouesse technique et ceux qui font ça pour des raisons politiques, comme les Anonymous ou Lulzsec.

Vu le type de cible, ce sont très probablement des “hacktivistes”. C’est probablement un travail préliminaire. Il est possible qu’ils publient 3 000 noms dans les prochaines heures. »

Les revendications des hackers

Un site a été mis en place par celui (ou ceux) qui se dit à l’origine de ce piratage. Sur ce site, on peut lire :

« Pour les finir en beauté, ils seront doxés _ Tous ces cor­rom­pus, mina­bles et vendus, _ En hom­mage à CopwatchIDF, cen­suré, _ A tous les gardés-à-vue, _ Aux ban­lieues kar­che­ri­sées, _ Aux mani­fes­tants battus, _ Aux jour­na­lis­tes espion­nés, _ Aux deman­deurs d’asile igno­rés et matra­qués, _ Aux Roms sti­ma­ti­sés, tra­qués et explu­sés, _ A toutes les vic­ti­mes de l’UMP :

Nous vous livrons leurs coor­don­nées.

.Oeil pour oeil, dent pour dent.

...UMP Doxed...

..Expect Us..

... »

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4485

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