mercoledì 28 dicembre 2011

Bastia : local de rétention incendié, commissariat évacué


Incendie au commissariat de Bastia : douze personnes incommodées

Corse matin, vendredi 23 décembre 2011 à 07h01

Un feu s’est déclaré dans le local de rétention où se trouvait un étranger en situation irrégulière qui, intoxiqué par la fumée, est toujours hospitalisé. Parmi les onze autres personnes, figuraient dix policiers

Vive émotion jeudi matin à l’hôtel de police de Bastia où peu avant 9 heures, un incendie s’est déclaré dans le local de rétention administrative situé au deuxième étage de l’aile nord du bâtiment.

Une épaisse fumée, provoquée semble-t-il par la combustion d’un matelas, s’est ensuite propagée à travers l’étage.

Un policier, affecté à ce service, s’est aussitôt porté au secours de l’étranger en situation irrégulière sur le territoire qui se trouvait dans ce local ; il a été vite rejoint par un autre fonctionnaire de garde au poste de police qui venait de voir sur un écran vidéo ce qui se passait. Puis, l’alerte ayant été donnée, d’autres policiers dont le directeur départemental de la Sécurité publique de la Haute-Corse, le commissaire divisionnaire Jean Dal Colletto, se sont rendus sur place.

En parallèle, ordre a été donné d’évacuer le commissariat.

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Un local de rétention inutilisable

Si les flammes ont causé peu de dégâts - le feu ayant été vite circonscrit par les pompiers -, ce n’est pas le cas de la fumée. Le local de rétention, point de départ de l’incendie, est une « pièce de 20 mètres carrés hermétique qui, fortement enfumée, était difficile d’accès »,souligne le commandant Jean-Paul Bastiani, adjoint du chef du groupement des sapeurs-pompiers de Bastia : « Nous avons été obligés d’enlever une baie vitrée renforcée et de mettre en place un ventilateur afin de pouvoir évacuer la fumée. »

Une opération de désenfumage qui a duré environ une heure et a été suivie de près par le lieutenant-colonel Jean-Luc Beccari, directeur adjoint du Sdis 2B.

Ce local de rétention est, pour l’instant, inutilisable.

L’enquête de flagrance confiée par le procureur de la République à la direction de la Sécurité publique va s’efforcer de déterminer l’origine du sinistre qui, à l’heure actuelle, n’est « pas encore clairement établie » a indiqué le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Corse, Laurent Gandra-Moreno, qui était présent hier matin sur les lieux. Une enquête administrative pourrait également être ordonnée. L’enquête « ne faisant que commencer », les autorités se sont refusées à tout commentaire.

Cependant, l’hypothèse la plus probable est que le feu pourrait avoir été mis volontairement par l’occupant du local de rétention, un ressortissant nord-africain qui, sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, devait embarquer hier à bord d’un avion en partance pour le Continent.

Il pourrait ainsi avoir tenté de mettre fin à ses jours car, ne voulant pas quitter sa chambre enfumée, il a opposé de la résistance aux policiers alors que ceux-ci venaient le secourir.

Si c’est avéré, l’enquête devra alors dire de quelle manière cet homme a pu se procurer un briquet ou des allumettes.

En effet, si le régime de surveillance est moins strict que dans le cas d’une garde à vue, toute personne placée en rétention administrative est toutefois démunie de tout objet susceptible d’être dangereux pour elle-même ou autrui...

Incendie au commissariat de Bastia : le suspect déféré au parquet

Cose matin, samedi 24 décembre 2011 à 07h00

L’homme soupçonné d’être l’auteur de l’incendie qui s’est déclaré jeudi matin au commissariat de Bastia a été déféré hier après midi au parquet, et placé en détention provisoire.

Il sera présenté mardi, à 15 heures, en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Bastia. Ce ressortissant nord-africain, se trouvait dans le local de rétention administrative, au 2e étage de l’hôtel de police, lorsque le feu s’est déclenché. Sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière, il devait être transféré sur le Continent.

Il est suspecté d’avoir enflammé le matelas dont la combustion s’est révélée très vite toxique. La fumée s’est propagée dans les locaux qui ont dû être évacués dans l’urgence. Plusieurs fonctionnaires de police ont été incommodés et transportés à l’hôpital de Falconaja. Mais tous ont pu quitter le centre de soins en fin de journée.

Trompeuse trêve de Noël pour les expulsions d’étrangers

Libé Lyon, 27/12/2011

IMMMIGRATION - Claude Guéant avait promis 30000 expulsions pour 2011. Cet objectif sera-t-il atteint ? Eléments de réponse à quelques jours de la fin de l’année.

Au centre de rétention administrative (CRA) de Lyon-Saint-Exupéry où sont enfermés les étrangers menacés d’expulsion, "l’ambiance est plutôt calme", note Jean-François Ploquin, Directeur général de l’association Forum réfugiés (1). En fin de semaine dernière, 45 personnes y étaient retenues, pour un total de 120 places.

Le CRA de Nice aussi est à "moitié plein". "Il y a pas mal de gens en attente de réadmission vers l’Italie, explique la permanente de Forum Réfugiés. C’est toujours les mêmes Tunisiens de Lampedusa (île italienne par laquelle ces réfugiés arrivent en Europe, ndlr). Ils sont interpellés, renvoyés en Italie et reviennent en France le lendemain".

Cette situation signifie-t-elle que le chiffre des expulsions pour 2011 est déjà réalisé, et que la police et l’administration ont levé le pied sur les interpellations et les placements en rétention d’étrangers en situation irrégulière ?

"La pression se fait plutôt en novembre et début décembre, après il y a les congés", analyse la permanente de Forum réfugiés au centre de rétention de Marseille.

"La police n’a pas eu besoin de faire du zèle la dernière semaine", confirme sa collègue du CRA de Nice. Pour elle, par ailleurs, "les objectifs sont largement atteints à Nice".

En 2011, quelque 1200 personnes ont été enfermées dans ce centre, "là on va arriver à 1800 avant la fin de l’année".

Pour atteindre des scores d’expulsion chaque année plus élevés, le ministère de l’Intérieur se livre à une véritable chasse aux étrangers, multipliant les interpellations, et les placements en garde à vue et en rétention.

En 2010, plus de 60 000 personnes sont passées par un centre de rétention en métropole ou en Outre-mer, dans un contexte de surenchère répressive, dénoncent les cinq associations présentes dans les CRA, dans leur rapport annuel 2011.

Entre 2005 et 2011, le nombre de places dans ces centres a augmenté de plus de 80%.

Autre constat : le nombre des familles et des enfants placées en rétention est en constante augmentation : en 2010, 178 familles ont été enfermées avec 356 enfants, dont 57 nourrissons, contre 318 en 2009.

Les associations présentes dans les CRA dénoncent également "des conditions de rétention qui s’apparentent à celles de la détention et la difficulté à faire valoir en toutes circonstances les droits fondamentaux des personnes engendrent tensions constantes et violences".

A l’arrivée, 45,5% des étrangers placés en CRA sont effectivement expulsés. Sur les 55,5 % libérés, 29 % le sont parce que les juridictions administratives ou judiciaires estiment que les décisions de l’administration ou le travail de la police sont contraires au droit. 24% essentiellement parce qu’elles n’ont pas été identifiées et reconnues par leur consulat.

Fin octobre, Claude Guéant avait annoncé que le chiffre de 30 000 expulsions pour 2011 serait dépassé. Ajoutant : "Si nous l’atteignons, ce sera le meilleur résultat que nous aurons historiquement enregistré".

Hier, la préfecture du Rhône indiquait ne pas disposer encore de bilan pour ce département. Le ministre communiquera lui-même sur cette question, lors d’une conférence de presse sur la sécurité, courant janvier

(1) L’association Forum réfugiés est présente dans les centres de rétention de Lyon, Marseille et Nice

http://cettesemaine.free.fr/spip/article.php3?id_article=4626

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